Histoire

L’histoire d’Hostens commence il y a bien longtemps. Les traces les plus anciennes et très fugaces d’une occupation il y a plus de 35 000 ans sont perceptibles avec quelques silex  taillés par l’Homme de Neandertal. Une occupation plus conséquente est confirmée il y a environ 12.400 ans (magdalénien final) sur la lande entre Le Tuzan et Hostens (Le Gall, Lenoir, Belbéoc’h 2005) ( Belbéoc’h, Lenoir, 2011)

A la toute fin du paléolithique entre 10. 000 et 8.000 ans avant J.C., une population s’est installée sur la lande (Aziléens) Leurs traces sont beaucoup plus fournies et plusieurs stations ont été identifiées.(Gw. Belbéoc’h, M. Lenoir 1996) (Gw.Belbéoc’h, M. Lenoir 2011) C’est au mésolithique (entre 8.000 et 4500 ans avant J.C.) qu’une autre industrie de silex taillés a été relevée avec des petits outils particuliers en différents lieux de la commune (microlithes : tout petits outils qu’ils emmanchaient sur du bois ou de l’os.)

 

L’occupation au néolithique (4500- 2300 avant J.C.) est caractérisée par des silex taillés (pointes de flèches), mais aussi de la céramique assez rarement trouvée sur la commune. Des analyses de pollens dans une tourbière de lagunes sur la commune du Tuzan nous apprend que les premiers défrichements pour l’élevage auraient débuté aux alentours de 3539 B.C soit au néolithique récent.(E. Faure 2005) (E. Faure& D. Galop 2011)

La période de l’Âge des métaux est représentée par l’Âge du Bronze où quelques céramiques ont été relevées sur la commune (céramiques funéraires)

L’occupation humaine s’étoffe à partir du premier Âge du Fer (800 à 450 av. J.C.) Plusieurs stations ont été repérées sur la commune ainsi que les communes avoisinantes. Il s’agit surtout de céramique funéraire.

 

Au deuxième Âge du Fer  (450-52 av. JC.) si la commune se révèle pour l’instant assez pauvre en trouvailles archéologiques, les communes avoisinantes sont plus riches.

 

La période gallo-romaine sur le territoire de la commune actuelle et des environs a vu l’installation de petites unités artisanales de production de goudron végétal à partir du bois de pin dans de grands récipients en argile. Ces produits goudronneux étaient expédiés sur le bassin d’Arcachon avant d’être diffusé dans l’empire romain. La vaisselle domestique de production locale et d’importation situe cet artisanat entre la moitié du 1er siècle et le IIe siècle après J.C. ( G.Belbéoc’h  2013)

 

La période  du Haut Moyen Âge (Ve-Xe siècles) est plus discrète sur la lande. Quelques rares sites ont  été repérés ces dernières années dont un à Saugnac et Muret. Et une petite occupation a été repérée sur la commune d’Hostens. Il s’agit de quelques tessons de poterie caractéristique sur un fond d’habitat.

C’est au cours du bas Moyen Âge (XI-XIVe siècles) que la densité de l’occupation humaine augmente considérablement.  On note une forte occupation un peu partout, sous forme de petits habitats groupés en hameaux ou quartiers mais aussi d’habitats dispersés sur la lande. Ils nous livrent une céramique grossière bien adaptée à la cuisson des aliments sur la braise. Le vaisselier est encore restreint : pots à cuire (oules), avec couvercle, bassines jusqu’à 40 cm de diamètre, cruches avec ou sans becs verseurs. Sur la fin de cette période on voit apparaitre de la vaisselle fine dite de table , d’importation, avec les premières traces de glaçure.. elles proviennent essentiellement de Sadirac mais aussi de Bordeaux, de Marmande... prouvant par là que notre région n’était pas aussi isolée qu’on a voulu nous faire croire.

 

A partir du XV e siècle, l’habitat sur la commune et ses environs s’étoffe. La vaisselle évolue grandement : on voit apparaitre des cruches  à becs pontés, des poêlons, des lèches frites, des bols à oreilles, des marmites ....... Hostens est un centre assez important, la chapelle de Rétis bâtie entre 11450 et 1497 a laissé des écrits (redevances du prieur de Mons) montrant que les habitants d’Hostens vivaient dans les maisons en torchis recouvertes de tuiles à Rétis. Le bourg d’Hostens entretenait une église dont il reste un fenestrage flamboyant dans le chœur de l’église. Avec quelques traces de peintures repérées sur des pierres en réemploi. Le clocher du XVe siècle, barlong a été remplacé au début du XXe siècle par le clocher actuel néo gothique.

 

Belbéoc’h Gwenolé 2014

 

Bilbio

 

 

Belbéoc’h Gwenolé, Michel Lenoir, Données nouvelles sur l’occupation préhistorique de la Lande Girondine. Dans : Les Landes entre tradition et écologie. Fédération Historique du sud-Ouest, société de Borda, Parc naturel régional des Landes de Gascogne.1996

 

Belbéoc’h Gwenolé, Michel Lenoir, Le paléolithique supérieur et l’épipaléolithique dans la partie nord des Landes de Gascogne. Dans : De la lagune à l’airial, le peuplement de la Grande Lande sous la direction de Jean -Claude Merlet & Jean-Pierre Bost . Edit. Fédération Aquitania supplément 24, Travaux et colloques scientifiques du PNRLG 6 et APOL, hors série 5. 2011

Vous trouverez cet ouvrage à la bibliothèque d’Hostens.

 

Belbéoc’h Gwenolé,   Un nouvel atelier de goudron Antique à Hostens (Gironde) Revue archéologie des Pyrénées occidentales et des Landes. T.30- 2013

 

Le Gall Olivier, Lenoir Michel , Belbéoc’h Gwenolé, Le galet gravé de la Honteyre (Tuzan, Gironde) revue préhistoire du Sud-Ouest. N° 12-2005-2

 

Faure Elodie, Paléoenvironnement et anthropisation des Landes de Gascogne. Analyse pollinistique de la tourbière de laHonteyre. Mémoire de Maitrise  sous la direction de Nicolas Valdéron et Didier Galop-Juin 2005- Univ. Toulouse-Le Mirail. U.F.R. Archéologie et Histoire de l’Art.